Cécile Beau / Félicie d’Estienne D’Orves / Joanie Lemercier /
Thomas Lasbouygues et Guillaume Barth (projet Elina)

Galerie Plateforme
Du 14 au 30 avril 2017


Cécile Beau
SOL / Impression numérique sur béton

SOL #2, 2013, impression numérique sur béton Ductal,
100×160 cm, courtesy 22,48 m², Paris

SOL

Des vues de la surface d’une planète lointaine. SOL suggère des empreintes, des fragments de matière minérale sombre. Les détails de la texture presque ton sur ton confondent l’oeil qui peine à identifier la nature de l’objet, entre vue cartographique et prélèvements d’un sol fossilisé.

Cécile Beau s’intéresse aux phénomènes trop lents ou trop discrets pour l’échelle de temps humaine. Au travers de sculptures ou d’installations sonores et lumineuses, elle construit une œuvre minimale et sensorielle qui se saisit de la nature comme objet d’étude et de contemplation.
L’artiste fait intervenir végétaux et minéraux, qu’elle mêle à toute une machinerie illusionniste pour recréer des phénomènes physiques spécifiques, d’étranges hybrides. Ceux-ci se voient « activés » dans des écosystèmes complexes prenant la forme de paysages souvent austères et énigmatiques.
Née en 1978, elle vit et travaille à Paris. Diplômée de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Tarbes en 2001, et de Marseille en 2003, elle fait partie de la promotion 2006 – 2008 du Fresnoy, studio national des arts contemporains de Tourcoing. Lauréate 2011 du Prix Découverte des Amis du Palais de Tokyo, Cécile Beau a fait plusieurs expositions personnelles ainsi que collectives et a participé à des nombreuses résidences d’artiste en France et à l’étranger. Une de ses pièces à été acquise par le frac centre et elle réalise actuellement une commande publique avec Nicolas Montgermont pour Bordeaux Métropole sur la station de tramway de Blanquefort.

http://www.cecilebeau.com/


Félicie d’Estienne d’Orves
Étalons lumière

MARS (3 à 22 min)
Série Étalon lumière, 2016
106 x 4 x 2,5 cm
Acier, LED, programme.

Projet réalisé en collaboration avec Fabio Acero, astrophysicien (laboratoire AIM / du CEA).
Données des éphémérides : NASA. Production : Bipolar, Mathieu Argaud

La série Étalon lumière réintroduit l’idée de temps cosmique relatif aux rythmes naturels comme  système  de  référence.  Chaque  étalon  correspond  à  un  objet  du  système  solaire  et  suit  le  temps  que  la  lumière  met  à  parvenir  à  la  Terre  pour  chacun  d’eux.  Soit  ~ 8  minutes pour le Soleil, 2 à 15 minutes pour Vénus, 3 à 22 minutes pour Mars, 4 heures à 4 heures 30 pour Neptune… Dans l’entropie de l’espace, les étalons témoignent de notre appartenance à un système planétaire (patrimoine commun à tous les humains) et du lien physiologique  que  les  espèces  entretiennent  avec  la  lumière.

L’amplitude variable de cet étalon lumière suit la distance en temps réel qui nous sépare de Mars, soit 3 à 22 minutes. Mise à l’échelle d’un étalon d’1M, la lumière de la sculpture reproduit ce mouvement et évolue suivant les années de 3 à 22 minutes.

Programmées jusqu’en l’an 3000, les oscillations continues de l’étalon
MARS (de 3 à 22 min), semble s’affranchir d’un temps métrique et fragmenté, substituant à une pensée de l’instantanéité une perception à long terme.

http://www.feliciedestiennedorves.com/


Joanie Lemercier
Star Chart
star-chart-joanie-lemercier-2016
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Star Chart
2016 / modified screen / UV print on screen
40 x 40 cm / edition 1/6

Star Chart

Cette nouvelle pièce a été développée en août 2016 lors d’une résidence à Kanazawa au Japon. Elle tire son inspiration d’anciennes cartographies japonaises du cosmos.
Des motifs émergent entre les étoiles proposant un nouvel arrangement imaginaire de constellations.

Biographie

Dans son travail, Joanie Lemercier joue avec la perception visuelle du spectateur: ses projections de lumière bouleversent l’espace et perturbent nos sens.

Initié très jeune à la création sur ordinateur par sa mère, il développe un goût pour les structures physiques : géométrie, motifs et formes minimalistes. Son travail joue avec ces structures concrètes, impliquant la physique comme la philosophie. Il expérimente avec la lumière et ses capacités à manipuler notre perception de la réalité

C’est en 2006 que naissent ses premières expérimentations avec des vidéoprojecteurs et c’est en 2008 qu’il co-fonde le label visuel AntiVJ avec Yannick Jacquet, Romain Tardy et Olivier Ratsi.

Ensemble, ils collaborent à la création d’installations pour de nombreux festivals, développent des projets spécifiques aux côtés d’artistes sonores comme Flying Lotus ou encore Adrian Utley de Portishead, ainsi que de nombreux mapping architecturaux de par le monde.

Dès 2010, Joanie Lemercier s’intéresse à la conception d’installations et d’œuvres spécifiquement destinées aux galeries. Il expose alors au China Museum of Digital Art de Pékin, à Art Basel Miami ou encore au festival du film de Sundance en 2013.

À ce jour, il a participé à près d’une quinzaine d’expositions et foires d’art contemporains, collectives ou bien monographiques.

À la tête de son propre studio depuis 2013, il est représenté par plusieurs galeries dans le monde et continue à se consacrer à de nouvelles réalisations utilisant la projection de la lumière dans l’espace.

http://joanielemercier.com/


Thomas Lasbouygues et Guillaume Barth
Projet Elina
Photographies / objets / vidéos

projet-elina-4

Elina, 2015, sculpture en sel, eau, 300 cm de diamètre, projet Elina 2013-2015, Bolivie,
crédit photo Guillaume Barth

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Drapeau projet-Elina, 2015, photographie numérique, projet-Elina 2013-2015
crédit photo François Klein

PROJET ELINA
GUILLAUME BARTH (FRA) ET THOMAS LASBOUYGUES (FRA)

Dans l’idée d’exploration, il y a la notion d’inconnu. C’est ce paramètre aléatoire qui donne à une découverte son degré d’importance. Le Projet Elina, mis en œuvre en 2013-2015 par Thomas Lasbouygues et Guillaume Barth, convoque les principes de la recherche, de la fiction et du jeu. Les deux acolytes découvrent le désert de sel d’Uyuni en Bolivie et décident de s’aventurer dans la réalisation d’une nouvelle planète nommée Elina. Ils se mettent en scène en explorateurs avertis jouant sur l’ambiguïté entre la réalité et la fiction. Ils se réapproprient des notions d’architecture, d’optique, de physique, d’astronomie, utilisent la technologie spatiale, créent un dispositif de transmission en direct pour mieux révéler l’expérience inhérente à cette aventure aussi captivante qu’hallucinée.

Le projet-Elina 2013-2015 est une collaboration entre les artistes Thomas Lasbouygues et Guillaume Barth.
Il a été soutenu par l’Institut Français de Paris, la région Alsace, la ville de Strasbourg, le Centre Européen d’Actions Artistique Contemporaines (CEAAC) le SHADOK, fabrique du numérique de Strasbourg, l’alliance française et l’ambassade de France en Bolivie.

François Klein : Photographe a été invité pour effectuer le travail documentaire du projet-Elina

www.projet-elina.com